Le design millésimé…

Nicolas Chomette, de l’agence de design B & G, nous met au parfum d’une démarche traditionnelle, celle du millésime, mais nouvelle pourtant dans le secteur du parfum.

C’est Givenchy qui en a eu l’idée, en utilisant des fleurs récoltées en 2005.

Pas sûr que les utilisatrices y verront une grande différence dans un univers de chimie… mais la démarche elle, mérite qu’on s’y arrête.

C’est ce qu’a fait Nicolas…

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Depuis quelques mois, Givenchy propose ses trois parfums, Organza, Very Irresistible et Amarige en versions millésimées, chacune élaborée à partir de fleurs récoltées en 2005, année exceptionnelle si l’on en croit les spécialistes. Jasmin d’Inde pour l’un, roses de Bulgarie pour l’autre et mimosa du Var pour le troisième.

Après les vins et les champagnes, voici donc venu le temps des millésimes pour les parfums. Manière de renouveler son discours de marque et de différencier ses produits en les présentant comme des êtres “vivants”, Givenchy innove de manière simple et inattendue.
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Ici, pas de packagings d’exception ou de communications tapageuses, mais un discours sur les origines des ingrédients jamais encore entendu dans l’univers de la beauté et pourtant si fréquent dans l’univers alimentaire.

A se demander pourquoi il a fallu attendre aussi longtemps pour le voir éclore. Sans doute parce que le marché du parfum s’est longtemps développé naturellement, sans avoir besoin d’incitations autres qu’un nom et un flacon. Sans doute aussi parce qu’il semblait inenvisageable pour une marque de luxe d’être tentée de regarder d’autres linéaires pour trouver l’inspiration.

Les temps changent. La grande consommation s’inspire bien du luxe, alors pourquoi pas l’inverse ?

En revendiquant leur appartenance à une récolte, les parfums Givenchy cessent de se présenter comme des produits industriels pour renouer avec la tradition de l’artisanat. Ils gagnent une âme et nous content une histoire. Pas mal, non ?
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