Le commerce en 2015…

Olivier Saguez fondateur de Saguez & Partners, dans un précédent article analysait la situation de la marque et du design dans le commerce. Aujourd’hui il avance il vous énnonce les règles du commerce de 2015.

Paroles d’expert…

admirable_design_argent.jpg

LES PERSPECTIVES A L’HORIZON DE 2015

2015 ou 2020 ? Le client a une longueur d’avance, il est déjà prêt pour le commerce de demain.

1. Moins de magasins, mais mieux de magasins
Est-il judicieux d’étendre son réseau de magasins alors que le client peut faire ses achats de chez lui, sans se déplacer, plus vite et moins cher ? Devant la multiplication des canaux de distribution, la marque va faire des arbitrages, peut-être se séparer de magasins moyens, et assumer pleinement ses choix : Investir dans un bâtiment à caractère, dans un bon quartier, dans le renouvellement des vitrines, dans la formation et la considération des vendeurs… Mieux vaut avoir 350 magasins qui se démarquent que 500 magasins médiocres !

Si le client se déplace moins souvent en magasin, mais qu’il y vit une histoire singulière, une relation d’empathie avec des vendeurs disponibles et formés, il y passera plus de temps et restera marqué plus longtemps par cette rencontre “chez quelqu’un”. Des pure-players ou des marques n’ayant jusqu’à maintenant jamais eu de lieu propre, ont bien compris qu’ils ne pourraient pas passer à côté de cette rencontre avec leurs clients. Ils ouvrent un flagship dans chaque capitale ou grande ville, pour partager leur histoire, pour marquer : « Etre maître du lieu, c’est être maître du jeu”.

admirable_design_apple-5.jpg

2. Magasin physique et e-commerce s’allient pour le meilleur

Avec l’émergence des stratégies multicanales, Internet et lieu physique et Internet doivent chacun et se recentrer sur ses points forts, une complémentarité qui permettra de mieux acheter.

a. La technologie au service du parcours client avant et après l’achat. Surtout avant, pour préparer son achat, bien le choisir, gagner du temps et de l’argent, être informé en temps réel. Et aussi après, pour bien l’utiliser, accéder à plus de contenu, rejoindre une communauté, optimiser son achat.

b. Le magasin sur le conseil, l’expérience, le plaisir, le service, l’empathie… Pendant l’achat, c’est la rencontre privilégiée et sensible entre la marque et son client, où la technologie ne doit être utilisée qu’avec parcimonie « Trop d’écrans tuent l’écran ».
DEMAIN, UNE NOUVELLE ÈRE POUR LE COMMERCE.

Il y a 40 ans, le magasin était un point de vente. C’était l’ère du distributeur.
Aujourd’hui, le commerce est composé de différents lieux de rencontre entre la marque et le client qui reprend le pouvoir : le client-roi a ses armes pour choisir avec l’avis des spécialistes, sans se déplacer, faire des bonnes affaires. C’est l’ère du consommateur.
On n’oppose plus le commerce off et on mais on connecte le sensible de l’un et la praticité de l’autre pour gagner en relation, en plaisir, en considération sur le lieu physique, en temps, en argent et en efficacité sur le virtuel. C’est l’ère du commerce connecté.
admirable_design_commerce.jpg

En 2012, le commerce va entrer dans l’ère de la précision :
La marque affirmera son caractère, ses valeurs, assumera ses convictions pour mieux les partager. Le magasin doit être un lieu de parti-pris où le client se sent « chez quelqu’un ».

La marque s’incarnera dans ses produits, ses services et son lieu pour s’adresser à des personnes précises qui se sentiront en empathie avec l’offre et le lieu.

La stratégie de distribution de la marque, attribuant un rôle précis à des canaux différents, à des formats différents mais tous connectés et solidaires les uns des autres pour former le commerce de demain.