Mort du web design ?

Web designer -en autres talents- Michel Pinosa regrette l’évolution actuelle du métier.

Nostalgie du méthodes d’antan ? Regret de ne pouvoir consacrer le temps utile à une création de qualité, faute de budgets décents ? Incompétence des interlocuteurs ? Peut-être…

En tout les cas, coup de gueule, oui !

Il fut un temps, où le design d’un produit, le logo d’une entreprise,
servait a mettre en avant ses valeurs.

Où l’on s’adressait directement aux acheteurs et aux clients potentiels.

Où un designer connaissait et savait tracer à la main des typographies
(entre autre).

Où le designer s’intéressait aux produits, à la société pour laquelle il
travaillait.

Où le métier était un métier.

Puis il fut un temps où de nouvelles technologies ont dû être
maîtrisées.(entre autre).

Nous en sommes passés maîtres. (nous les designers)

Puis il fût un temps où nos clients ont été remplacés par de jeunes loups
sortis d’écoles de marketing qui ne connaissaient ni nos métiers, ni nos
langages.

Il fût alors venu le temps, où le design d’un produit, le logo d’une
entreprise, servit à mettre en valeur des actions boursière, des rapports
d’entreprises, et a justifier de ses frais de communication.

Où l’on s’adressait directement à des stagiaires en marketing fraîchement
sortis des écoles.

Où le designer le plus créatif et le moins cher pouvait espérer continuer à
travailler s’il ne comptait plus ses heures.

Où il n’avait plus le temps de s’intéresser aux produits, à la société pour
laquelle il travaillait.

Où le métier n’était plus un métier.

Voilà où nous en sommes.

Si je m’en réfère à l’histoire de l’art, nous sommes au cœur d’une époque
post-baroque, ou l’on fait du feu de tout bois.

Ou celui (non averti) qui vends le mieux de la fumée à l’autre (non averti
non plus), sous le prétexte d’enfumer un tiers (non informé) est un vrai
designer.

L’infographiste : couteau suisse et esclave de la nouvelle ère de la
communication, doit lui avoir un CV justifiant de ses compétences multiples
(il n’en survole que le tiers).

Il doit se plier a des cahiers des charges rédigés par des personnes
incompétentes, stressées et sous payées, et ne jamais broncher.

 Le consommateur essoufflé par tant de fumée ne croit plus en rien, et n’y
voit plus rien.

Le dirigeant de la société s’envole en parachute fiscal

Le designer devient peintre ou sculpteur…

Bienvenue dans l’ère du design a tout prix.