Camper, non content d’avoir révolutionné le monde de la chaussure, porte un regard décalé également sur celui de la distribution.
Plus de concept unique de points de ventes, mais des idées nouvelles à chaque unité. Comment ? En interrogeant de jeunes designers.
Cela n’a pas échappé à Nicolas Chomette…
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Alors que les marques mondiales ne cessent de reproduire à l’identique leur modèle de « flagship store » destiné à séduire un consommateur calibré, Camper (pourtant loin d’être une marque locale…) a choisi, elle, de prendre le contre-pied de cette logique en demandant à plusieurs jeunes designers de lui livrer leur vision de la marque en imaginant ses magasins en toute liberté. Chaque concept proposé sera réalisé en série limitée : maximum cinq par créateur.
A Berlin, Londres, Paris ou Barcelone, chacun peut donc apprécier Camper sous un jour différent, tant par la manière dont l’offre est présentée que par l’exclusivité des décors des boutiques.
Faire intervenir des artistes ou des designers est dans l’air du temps. Pour des séries limitées de packs, le plus souvent. Dans les magasins sous forme de touches « arty » destinées à séduire les bobos, de temps en temps. Mais pour concevoir des magasins, plus rarement. Hormis pour certaines marques de luxe.
Dommage.
Pas seulement parce que le magasin est souvent le premier support de communication de la marque. Aussi, parce que cette démarche est une manière pour elle de faire la preuve de sa singularité et de son attachement à des valeurs d’indépendance dans un monde marqué par l’uniformisation.
Une manière parmi d’autres de montrer qu’elle est bien vivante.