Fooding ou fou dingue ?

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Année après année, le fooding, lancé par Nova magazine comme un “concept” qui n’aurait dû durer que le temps d’un numéro, s’impose donc comme une réalité, même marginale, confirmant que nous n’entretenons pas qu’un simple rapport fonctionnel avec nos assiettes et, que ce que nous mangeons contribue à la construction de notre style de vie au même titre que la mode ou la décoration.

Rapprochements ludiques, formes inattendues, couleurs improbables…l’enjeu est ici de surprendre pour mieux séduire. Hier, nos assiettes décrivaient notre histoire (notre région d’origine) et/ou notre appartenance sociale, aujourd’hui (et encore plus demain) vient s’y ajouter l’image que nous souhaitons donner de nous-mêmes. Une fois encore, le “je consomme ce que je suis” laisse place au “je suis ce que je consomme”.
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Ce n’est pas par hasard si le fooding rapproche chefs étoilés, DJ, lieux branchés, designers…et marques de grande consommation : certaines de ces dernières, bataillées par les MDD et les hard-discounters, ont compris qu’elles avaient l’opportunité de “s’échapper par le haut” : pas par le prix ou l’innovation, mais en s’inscrivant dans la modernité.