Woody

C’est après un très long détour que Woody est revenu à la photo. Mais pas n’importe quel détour… les dizaines d’années qui le séparent des premiers reportages pour la presse, les longues heures passées dans le noir des labos photos ont été remplies de rencontres, d’initiation, d’expérimentation et surtout d’observation.

JUSTE UNE IMAGE

Face à lui-même ?

En reporter accompli, Woody fut contraint de travailler sur l’instant, sur le vif.
Mais paradoxalement, il découvrit l’art d’utiliser le temps nécessaire pour poser les situations et faire poser les modèles dans ses propres situations. Il s’applique alors au portrait et découvre en parallèle avec le dessin, la pose académique, le nu.

Ce sont les heures de méditation face au modèle et au carnet de croquis que lui permettent petit à petit de pénétrer dans ce monde dont la matière première est la lumière.
_ Au fil du temps, l’œil a appris à scruter chaque recoin de formes, chaque sentier emprunté par les rayons lumineux. Le cerveau s’est souvenu de retenir le moindre détail, en le reproduisant toujours plus proche de sa sensibilité.

…face à la technique !

Ces dernières années ont bousculé considérablement la façon de travailler l’image, en lui donnant avec les technologies numériques, une apparence, une couleur, un langage plus proche de notre civilisation « surmédiatisé ». La photo est partout, et pour tous.

La technologie numérique se charge de garantir à tous un résultat et des performances, qui annule d’un simple click des années de préparation et de maîtrise lié plus à la technique qu’au regard créatif.

Aujourd’hui, la chaîne numérique permet à « photographe-retoucheur-tireur-informaticien » de devenir sorcier dans son laboratoire et de produire des images insolites…

Pourtant !

L’ordinateur le plus puissant n’apporte rien à celui qui ne sait pas regarder !

Il sert juste à apporter au créateur tous les outils nécessaires pour accoucher d’une image impeccable. Trop impeccable, trop ceci, trop cela diront les puristes attachés (en bandoulières) à leurs vieux appareils mécaniques.

Woody garde sa première passion pour le dessin, et ajuste sur sa palette graphique la sensibilité paramétrable à ces nouvelles images dites numérique.

Ne dit-on pas que le regard reste le juge suprême de l’image ?

En regardant son travail, nous méditerons alors cette remarque de Jean-Luc Godard :

« Est-ce juste une image ou une image juste ? »

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