Design, luxe et snobisme…

La parfumerie se relève d’années d’errance dans le mass market, où elle a failli perdre son statut de produit de luxe.

Il était temps…

De nombreux exemples vont dans ce sens. Nicolas Chomette directeur de l’agence B&G, a relevé celui de la marque américaine Le Labo.

Instructif…

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Pour le moment installée à New York, Le Labo n’est pas une parfumerie comme les autres. Tout d’abord, parce que chaque jus qui y est proposé (dix au total) porte le nom de son ingrédient principal accompagné d’un chiffre correspondant au nombre total d’ingrédients qui ont été, par ailleurs, nécessaires à sa composition. Au moment où les grandes marques de parfums s’évertuent (sans toujours y parvenir) à imaginer de nouveaux noms pour leur composition, voilà qui vient ouvrir de nouvelles perspectives. Non, la composition n’est pas condamnée à être reléguée en petits caractères dans un coin du pack. Oui, elle peut être valorisée au point de devenir un vecteur émotionnel.

Autre point de différence : fort du constat que le parfum vieillit mal, surtout en pleine lumière, Le Labo se propose de le composer au denier moment. Une laborantine (et non une vendeuse, nuance… ) met donc en alcool les concentrés de parfums rangés au froid sous les yeux de l’acheteur. Assister à l’élaboration de son propre parfum, voilà de quoi transformer un banal achat en expérience unique.

Ultime snobisme, l’étiquette de chaque flacon (inspirée de l’univers de la pharmacie) porte le nom de son propriétaire ainsi que la date de fabrication de son jus. Difficile de faire mieux question personnalisation et fraîcheur. Finalement, Le Labo porte bien son nom : en réinventant les règles de la parfumerie, il s’affirme comme un laboratoire du futur.