BHV Homme. Quel homme ?

L’inauguration du BHV Homme a été un succès. On s’y bousculait entre garçons. Le spectacle était autant dans le défilé des visiteurs plus ou moins gay-look que dans le concept du magasin. Une osmose réussie entre un lieu, un nom et une population. Le premier gaystore de France ?

Nicolas Chomette lui, a été troublé par un autre phénomène : la multitude des symboles d’antan. Allo papy ! Et de se poser la question : nécessité sociologique ou absence de vision ?

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Nouvel homme ?

Le 7 mars dernier s’est ouvert le BHV Homme, « le premier lieu de vie et de mode conçu pour tous les hommes » dixit « BHV News ». Alors que le marché de la mode féminine montre des signes d’essoufflement, celui de l’homme apparaît, en comparaison, comme un eldorado à conquérir. admirable_design_bar.jpg

Vive le « nouvel homme » ! Et qu’il soit métrosexuel, übersexuel ou tout-ce-qu’on-veut-sexuel importe peu, pourvu qu’il consomme. C’est tout ce qu’on lui demande.
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Mais, bizarrement, alors que les magazines s’accordent tous pour le présenter comme épris de modernité, accessoirisé des pieds à la tête (sacs à mains, foulards, gilets, bracelets et autres boucles d’oreilles… ) au nom de l’expression, enfin libérée, de sa part de féminité, quand il s’agit de concevoir ce qui est censé être son magasin de prédilection, ce sont brusquement tous les poncifs et clichés de la masculinité qui sont convoqués. Barbier rétro, briques apparentes pour « l’esprit manufacture », ambiance de club anglais à coups de fauteuils, (faux) vieux livres en cuir et têtes de cerf… Et pourquoi pas des fusils de chasse et des cannes à pêche tant qu’on y est ? admirable_design_hat.jpg

Comme s’il n’existait pas d’autres référents que ceux du siècle dernier pour exprimer la masculinité et le raffinement au masculin. Le « nouvel homme » ne mérite-t-il pas qu’on lui propose un autre environnement que celui qu’aurait aimé son père ? Place à l’imagination. admirable_design_cosmetics.jpg