L’Ecal ouvre la première ferme numérique de Milan

Pendant la Design week de Milan 2018, l’Ecal a fait toucher du doigt (presque) toutes les possibilités de la production numérique. Visite. 

Recomposer un chemin direct du producteur au consommateur grâce à l’impression numérique ? C’était le propos de l’Ecal, l’école de design de Lausanne, avec sa ferme d’impression 3D et son marché installés dans un palais du XVIIe siècle du centre-ville. Une quarantaine de petits objets du quotidien – peigne, décapsuleur, porte mine, sifflet, bouton, paire de ciseaux…- étaient proposés à la vente entre 11 et 30 euros, sur des étals façon vitrines de magasin de luxe.

Vue de quelques produits mis en vente (photo Ecal).

Dessinés par des élèves en master de design produits et par des anciens de l’Ecal ou des professeurs, ces accessoires ont été conçus pour utiliser le moins de matière à rejeter au cours de la fabrication. Une production en cours dans une pièce attenante, « la ferme digitale », où travaillaient presqu’en silence une dizaine d’imprimantes de l’Américain Formlabs qui a participé au projet tout au long de l’année. De quoi prouver qu’il y a là une véritable industrie de production et non un simple outil de prototypage ou une façon de concevoir des formes nouvelles.

La ferme numérique de l’Ecal avec les machines de Formlabs.

« L’idée est aussi de mettre le designer au centre de la production, explique un étudiant. Dans l’absolu, un client potentiel pourrait venir nous voir pour faire de la production à la demande et personnalisée. Tout ça dans un processus très transparent. » Seul petit hic dans la démonstration, ces petites pièces mettant parfois des heures (jusqu’à une vingtaine d’heures pour certains) à grandir par addition de matière dans les machines de l’américain Formlabs des stocks ont été constitués afin de satisfaire le consommateur de la design week. Les fichiers digitaux sont toujours en vente sur le site à 9 euros chacun pour qui veut les produire dans un fab’lab. Soizic Briand

Nos produits favoris (clin d’œil à Claire Fayolle) :

Un sifflet bijou par Big Game, un silex de Thilo, Alex Brunner et Jörg Mettler (hommage au premier outil humain) et une étrange « chose » organique, Smjor (beurre en islandais), imaginée par Brynjar Sigurdarson et un peigne simple et beau (très 3D) par Chelsea Park.

Le sifflet de Big Game.
Smjor de Brynjar Sigurdarson.

 

 

 

 

 

 

 

Flint par Thilo, Alex Brunner & Jorg Mettler.
Le peigne de l’étudiante Chelsea Park.