Queen Mary 2 : design des mers…

Il a suffit que ce nouveau paquebot de prestige fasse escale à New York, pour que la ville s’anime… Heureusement pour nous, Gérard Caron était dans les parages. Il n’a pas manqué l’événement, bien entendu…

150 000 tonnes de design…

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Toute la presse newyorkaise s’est donné le mot : le Queen Mary 2 accoste au port…Quelques photos à la une du New York Times donne envie d’aller voir de plus près ce nouveau monstre acéanique …

Les taxis savent s’y rendre, pas utile de donner une adresse…

Le choc visuel est là et nous attend dès que l’on quitte la Chevrolet jaune : une masse énorme blanche et noire à quai, qui modifie la perspective habituelle du port. Il faut dire que la proue qui s’avance au dessus de l’autoroute qui longe le quai, perturbe toute notion de quai, de port et de route ! !

Vu du parc voisin, le bateau ressemble à un nouvel immeuble de bureaux qui aurait été élevé en une nuit ! Reconnaissez qu’autravers des arbres du printemps la vue est étonnante, non ?Accueilw.jpg

Pour la circonstance, la Cunard avait aménagé le hall du port aux couleurs rouges, bleues et jaunes avec un tapis rose bonbon du plus mauvais goût. Pour le prestige, on repassera. Et ce n’est pas les grooms qui dans leur uniformes de chasseurs d’hôtels en faillite, relevaient le niveau…
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Pour la page culture, voici quelques dimensions pour vous donner une idée de la bête :

longueur : 345 m

largeur : 45 m

hauteur : 72 m,

le tout pour transporter 2 620 passagers (dont la moitié en équipage !).

Et pour finir, rappelons que c’est le plus cher et le plus grand bateau jamais construit de l’histoire de l’humanité …
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Que penser sur le plan du design ?

Ces quelques photos vous donnerons une réponse partielle, car l’effet sur place modifie la perception. Mais tout de même, reconnaissons que c’est plus la masse qui en impose que ligne ou la silhouette.amarrew.jpg

De face, la finesse de la proue qui s’élance vers le ciel, est remarquable. Sous cet angle le navire est fin et ne laisse pas soupçonner sa taille gigantesque.

En revanche, de profil, la ligne est plus lourde. On sent la contrainte de transformer sur bateau en hôtel flottant pour accueillir le maximum de cabines. La raison économique doit trouver sa place aussi.
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Comparé aux grands navires prestigieux qui l’ont précédé – par exemple le Queen Mary 1 de 1934- osons dire que son design est moins fluide et semble moins aérodynamique… Mais il transportait deux fois moins de passagers…
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On reste donc un peu sur sa faim en matière de »look ». Difficile d’être étonné.

Autant dans les navires de compétition le design a connu de véritables révolutions pendant les dernières 20 années, autant pour ces gros paquebots l’évolution semble plus technique que relevant du domaine du design. I

Mais, n’en est-il pas de même dans l’aéronautique avec l’Airbus A 380 et autres Boeing 747 ? Alors que les avions de chasse -voire, le Concorde-, eux connaissent des évolutions visibles et des innovations esthétiques flagrantes. Le parallèle est assez logique dans la mesure où ces deux moyens de transports ont à respecter les règles de l’aérodynamisme…

Mais ne boudons pas notre plaisir, et laissons-nous emporter par le challenge que représentait la construction en quelques mois de ce géant des mers pour les chantiers français. Paris gagné.

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